Une plateforme d’assistance pour les PME victimes de cyberattaques !
Rançongiciels, mais aussi vols de mots de passe, spams… La cybercriminalité connaît une forte augmentation dans l’Hexagone : 13,7 millions de personnes y ont été confrontées en 2016 pour un coût estimé à près de 2,9 milliards d’euros[1]. Et comme l’a encore récemment démontré WannaCry, qui a affecté plus de 100 pays en 1 week-end, cela n’est pas près de s’arrêter !
« Payer une rançon en espérant retrouver ses données est désormais un phénomène bien connu des entreprises. En 2016, 52% des entreprises françaises ont été victimes de rançongiciels, contre 48% des entreprises au niveau mondial ! », précise Etienne Panis, Directeur associé de 3S2I, société de gestion électronique de documents à Nice, Monaco et Toulon.
Pour venir en aide aux PME et aux particuliers, le gouvernement prévoit de lancer en octobre la plateforme www.cybermalveillance.gouv.fr destinée à mettre les victimes en contact avec les professionnels de leur région.
« On veut aider les gens qu’on ne sait pas aider, on ne veut laisser personne sur le bord du chemin. La frontière est de plus en plus floue entre la cybercriminalité et la sécurité de l’Etat : 5 % des PME qui ne peuvent plus travailler, c’est une question de sécurité nationale », explique Thierry Delville, délégué à la lutte contre les cybermenaces au ministère de l’intérieur, dans une interview accordée au Monde[2].
Véritable programme gouvernemental assumant un rôle de sensibilisation, de prévention et de soutien en matière de sécurité du numérique, la plateforme est actuellement disponible en version test dans la région Hauts-de-France.
« Un dispositif nécessaire quand on sait qu’une organisation met en moyenne 9,6 heures à gérer les conséquences d’un acte de criminalité en ligne… quand elle n’est pas obligée de fermer ! », conclut Etienne Panis.
À long terme, les informations et statistiques recueillies sur la plateforme devraient lui permettre de devenir un observatoire des attaques informatiques en France.
[1] Rapport Norton 2016 sur les cyber risques
[2] Source : http://www.lemonde.fr/pixels/article/2017/05/30/lancement-d-une-plate-forme-d-aide-aux-victimes-de-cybermalveillance_5136097_4408996.html